La Película n°8: A travers les barreaux - Carpinteros

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José María Cabral · République Dominicaine · 2017 · 1h49
Compétition fiction · En présence du réalisateur · Échange interprété en langue des signes
Vendredi 24 mars · 19h40 · Gaumont Wilson

On connaît peu le cinéma dominicain. Ces dernières années cependant, la production cinématographique de ce pays a connu une croissance exponentielle. Il reste pourtant assez rare dans les programmations de festivals européens. C’est pourquoi le film Carpinteros, du jeune réalisateur José María Cabral, attire notre attention. Mélange de documentaire et de fiction, son histoire est audacieuse puisqu'elle se déroule en univers carcéral, dont il suggère la brutalité sans la masquer. En s’écartant des lieux communs et des clichés telles la violence ou la barbarie, le réalisateur parvient à nous raconter une singulière histoire d’amour. Tourné dans les prisons de Najayo Hommes et Najayo Femmes, séparées entre elles par un mur et des barbelés, le film montre comment les prisonniers développent une sorte de « langue des signes » qui leur est propre. Ce langage corporel, pratiqué à travers les barreaux, permet à ces hommes et ces femmes de se transmettre des messages. On nomme ceux et celles qui l’utilisent les Carpinteros. Cette manière de communiquer, dans la vigilance permanente, permet la naissance de relations, d’une certaine « intimité » et même la formation de couples.
En humanisant un endroit des plus inhumains par définition, le film fait état de la naissance d’un amour. Son dénouement sera néanmoins conditionné par le contexte où cette naissance a eu lieu.
P.O.

Pendant neuf mois, le réalisateur est allé quotidiennement dans les prisons. Une grande partie des acteurs sont les prisonniers du centre pénitentiaire.


La Película n°8 - Vendredi 23 mars 2017 : Voir / Télécharger le PDF