Un syndicaliste de l'État de Veracruz au Mexique, Silverio, rêve d’atteindre la Floride aux États-Unis. Son plan est imparable : son taxi devient une embarcation et lui, un Cubain, fuyant le communisme. Mais des vents contraires le conduisent à Cuba. Cette histoire d’une sorte de Christophe Colomb, prenant un lieu pour un autre, et multipliant les quiproquos, fait la part belle à la comédie sociale. Prix du public au festival de Morelia en 2010.

Un artiste photographe, Juan Cruz, est envoyé à un concert pour faire un reportage au sujet de « La Mona Jiménez », grande célébrité populaire. Il rencontre la jolie Sara et en même temps la mafia locale ! Fait peu commun dans le cinéma argentin, le film a été tourné à Córdoba, ville du centre-nord de l’Argentine, qui devient dès lors un personnage à part entière, dans une comédie policière aux références tarantiniennes.

Jean Gentil, ancien professeur, multiplie les entretiens de travail, dans son costume cravate. Sans résultat probant, il accepte un emploi sur un chantier de construction avant de s’en aller vers la forêt. Les réalisateurs de Cochochi, sous la forme d’un « road-movie pédestre », font le portrait d’un homme contraint à réinventer sa vie et son rapport au monde. Un regard subtil et réflexif sur la République dominicaine. Mention spéciale du jury Orizzonti au festival de Venise 2010.

Raúl, un paysan contraint au déplacement à cause de la violence en milieu rural, vit désormais à un carrefour de Bogotá. Épris de liberté et aliéné par la drogue, il s’entête à vouloir contrôler la durée du feu rouge pour que vendeurs ambulants, acrobates ou handicapés aient le temps de mendier. Les feux de signalisation sont, pour ces hommes, leur vie et leur tombe. Au milieu du délire et de la fantaisie, le désespoir se transforme en un hymne à l’anarchie.

Andrés, journaliste chilien vivant à Berlin, est revenu au pays pour retrouver ses amis et leur dire adieu lors d’une fête d’anniversaire. C’est aussi l’occasion de retrouver Beatriz, qu’il a quittée il y a plusieurs années et qui a, depuis, refait sa vie. Le réalisateur de En la cama reste ici fidèle à son univers formel et thématique : unité de lieu, de temps et d’action pour une analyse tout en finesse des passions humaines et du grand amour.

Trois femmes arrivent dans une province reculée d’Argentine afin d’effectuer un travail social pour l’État. Elles s’installent dans un hôpital délabré et commencent à soigner et écouter les habitants. Cette rencontre entre le réel et la fiction est l’expression même de la magie du cinéma qui transfigure l’anodin en émotion. Belle surprise à Cannes en 2010 dans la section Un Certain Regard, où les trois actrices ont reçu le Prix d’interprétation féminine.

À la suite de la mort de leur grand-père, Jairo, photographe ambulant et séducteur impénitent, emmène sa cousine Marina, traumatisée par un passé enfoui, jusqu’à une ville côtière afin de récupérer leur héritage. Durant 60 ans de guerre civile, trois millions de Colombiens ont dû fuir pour éviter les massacres. Sous la forme d’un road-movie de Bogotá à la côte caraïbe, ce film témoigne du nécessaire processus de reconstruction d’un pays meurtri.