Carte Blanche à Edouard Waintrop

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Edouard Waintrop, délégué Général de la Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes depuis 2011 présentera le film La ciudad y los perros le jeudi 22 mars à 19h30 à la Cinémathèque. Première européenne de la copie restaurée par le Ministère de le Culture du Pérou

 

Cette année-là sortait Chantons sous la pluie et depuis Édouard Waintrop aime la pluie et la comédie musicale. Après avoir travaillé six ans à Montreuil, comme animateur (spécialisé dans le cinéma et le jazz), il entre en 1982 à Libération... Cette année-là (à moins que ce ne soit la suivante), la Cinémathèque française rend hommage à Frank Capra avec une belle rétrospective qu'il suit pour Libération. Il aimait déjà Frank Capra. En 2007, il devient directeur du festival international du film de Fribourg. Cette année-là, detectives, pour la télévision fédérale argentine et Édouard a déjà beaucoup aimé son film de 2003, El Fondo del mar. En 2014, Szifrón fera rire le festival de Cannes (section officielle) avec Relatos salvajes. En 2011, Waintrop est choisi pour prendre la tête de la Quinzaine des Réalisateurs et il sera très fier d'y présenter, entre autres, No et Neruda de Pablo Larraín, La Danza de la realidad d’Alejandro Jodorowsky, Refugiado de Diego Lerman... En juin 2018, il quitte la Quinzaine des Réalisateurs et il parlera castillan six mois sur douze.

 

“En 1990 ou à peu près, j’ai découvert La Ciudad y los perros dans un cinéma parisien. Le film, qui datait déjà de cinq ans, m’a enthousiasmé. Par sa beauté plastique et par son ton sec et cruel dont, à la manière d’un film noir, il racontait son histoire. Fondant sans ostentation sur la corruption du Pérou et de son armée. Grâce aussi à son point de vue éthique tout en nuances, ce qui est rare au cinéma.
À ce moment-là, je n’avais encore jamais lu de roman de Mario Vargas Llosa. Je n’allais pas tarder à m’y mettre en commençant par celui qui avait inspiré le film, puis en enchaînant avec Conversation à la cathédrale, Qui a tué Palomino Molero ? L’Homme qui parle… J’ai parfois écrit sur Vargas dans Libération, et je l’ai suivi en campagne pour l’élection présidentielle de 1990, qu’il a perdue… Des années avant qu’il ne reçoive le prix Nobel de littérature…Je n’avais jamais vu auparavant de films de Francisco Lombardi, un réalisateur qui reste injustement méconnu en Europe. Et dont j’ai pu ensuite admirer La Gueule du loup, Bajo la piel, La Tinta roja… Je l’ai rencontré lui aussi plusieurs fois et j’ai organisé une rétrospective de ses films à Fribourg en Suisse. Tout ceci grâce à La Ville et les chiens…”.
Édouard Waintrop