Otra Mirada : Julio Hernández Cordón

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La sélection Otra Mirada met en avant un cinéaste, sous la forme d'une rétrospective de ses œuvres.
Pour sa 29e édition, Cinélatino vous invite à découvrir plusieurs films du réalisateur, scénariste et producteur Julio Hernández Cordón et venir échanger avec lui.

Né en 1975, Julio Hernández Cordón s’est formé au Centro de Capacitación Cinematográfico au Mexique. Dès son premier film, Gasolina, en 2008, repéré à Cinéma en Construction et primé à San Sebastian, il pose avec assurance les bases d’une esthétique singulière et politique,  inspirée du Do It Yourself prôné par les groupes de Garage et de Punk et teintée de références à Harmony Korine et à Larry Clark. La plupart de ses films ont été sélectionnés et récompensés dans des festivals prestigieux, faisant de lui, un des réalisateurs les plus reconnus d'Amérique latine.

En 2011,  son film Las marimbas del infierno, avait remporté le Grand Prix Coup de Cœur au festival Cinélatino. Puis en 2012, c'est le film Hasta el sol tiene manchas qui a reçu la mention spéciale du jury au FID de Marseille. En 2016, il a été nominé au prix du meilleur réalisateur au cours de la 58ème remise des Ariel Awards à Mexico pour son travail dans Te Prometo Anarquía.

 

Pour mes films  « Je crois que mes principales influences ont été les groupes de rock garage que j’ai écoutés adolescent. Non seulement parce que j'ai découvert à travers eux le Do it yourself, mais également à cause de ce que racontaient les chansons, la façon dont ils exprimaient ce qui les tourmentait ou les dérangeait. Je me suis rendu compte avec ces groupes que je me fichais de devenir un virtuose ou d’être glamour. J’aime l’idée que mes films soient faits de mes mains et de mon imagination. Les histoires naissent de mon vécu et de mes frustrations. Dans tous mes films, les personnages ont une part de moi. Je sais que mon cinéma n’est pas parfait, et il ne le prétend pas non plus, j’aime me sentir comme les membres de ces groupes de rock… Je préfère que mon cinéma ait une âme à ce qu’il soit technique. » Julio Hernández Cordón pour Cinélatino.

 

En proposant cette première rétrospective intégrale de Julio Hernández Cordón qui a réalisé 6 films en neuf ans, Cinélatino met en lumière une trajectoire singulière, farouchement libre et particulière dans le panorama du cinéma latino-américain contemporain.
Le réalisateur sera présent au cours du festival, accompagné par María Lourdes Cortez (sous réserve).
Cinélatino vous propose également une séance spéciale Otra Mirada au cours de laquelle seront projetés Te prometo anarquía puis las marimbas del infierno. Entre ces deux films,  Julio Hernández Cordón interviendra autour d'un pot offert par Cinélatino.

 

UNE APRÈS-MIDI DE CINÉMA AVEC JULIO HERNÁNDEZ CORDÓN

>> Samedi 25 mars - Au Cratère 
à 15h30, projection de Te prometo anarquía
à 17h10 rencontre avec Julio Hernández Cordón, suivie d’un pot offert par Cinélatino
et à 18h30  projection du film Las Marimbas del infierno.

 

 

 

Gasolina  / Essence
(Guatemala - Espagne - États-Unis, 2008, 1h11) 


 

Une banlieue résidentielle de la ville de Guatemala. Trois adolescents de la classe moyenne occupent leur temps sans relief en faisant de longues virées nocturnes en voiture, sans but. Une nuit, un accident va être le révélateur d’une force contenue. Reprenant les codes du Road movie, dans une version désenchantée, ce premier long métrage de fiction « fouille les contradictions du Guatemala et de cette génération asphyxiée dans les limbes de l’après guerre et de la globalisation » (Maria Lourdes Cortes).
Lauréat du Prix du Meilleur Film Latino-américain au festival de San Sebastián 2008

 

 

Las Marimbas del infierno / Les Marimbas de l’enfer
(Guatemala - France - Mexique, 2010, 1h12)


Don Alfonso, joueur de marimba, est contraint de fuir avec son instrument sous la pression des gangs. En ville, il rencontre son filleul Chiquilin, qui lui présente Blacko, ancien membre d’un groupe de heavy metal réputé au Guatemala. Ensemble, ils forment un groupe de musique. Trois personnages aux caractères et identités sensiblement opposés vont se réunir autour d’une même passion pour la musique. Tourné en deux semaines, ce film hybride, à la fois fiction et documentaire, drame et comédie, lumineux et sombre, Las Marimbas del Infierno pourrait être une métaphore du Guatemala contemporain.
Grand Prix Coup de Cœur au festival Cinélatino 2011.

 

 

Hasta el sol tiene manchas / Même le soleil a des taches
(Guatemala - Mexique, 2012, 1h02)


À travers un filtre jaune, ce rendez-vous filmique ludique et expérimental se concentre sur l’amitié entre deux personnage excentriques : Pepe Moco et Beto. Le premier est un jeune homme qui souffre d’une déficience mentale et qui traverse les rues portant le masque caricatural d’un candidat à la présidentiel. Beto quant à lui utilise le graffiti comme moyen de témoigner les insatisfactions de sa vie. Mention spéciale du jury au FID de Marseille en 2012.

 

 

Polvo / Poussière
(Guatemala - Espagne - Chili, 2012, 1h20)



Ignacio et Alejandra, la trentaine, produisent un documentaire de commande sur les femmes guatémaltèques à la recherche de leurs époux disparus au cours des massacres de la guerre civile en 1982. Ignacio s’intéresse plus particulièrement à Juan, 30 ans lui aussi, fils d’un des disparus et qui ne parvient pas à prendre de la distance avec son désir de vengeance. Julio Hernández Cordón capte, avec sa méticulosité habituelle et un travail d’image exceptionnel, un drame indicible.

 

 

Te prometo anarquía / Je te promets 
(Mexique - Allemagne, 2015, 1h28) 



Miguel et Johnny, adolescents issus de milieux sociaux très différents, se connaissent depuis l’enfance. Ils sont amants, ils font du skate et traînent dans la ville de Mexico avec leur bande de potes. Pour gagner de l’argent facile, ils vendent leur propre sang et celui d’autres personnes qui se portent volontaires. L’activité devient très lucrative jusqu’au jour où leur naïveté les amène à entrer dans une affaire dont ils n’imaginent pas la vilenie. Dans ce film, comme dans les autres, Julio Hernández Cordón fait jouer des non professionnels (Jhonny est une icône du skate mexicain). Il cherche une authenticité et une singularité des corps, des visages, des voix.

 

Atrás hay relámpagos / Derrière, la foudre
(Mexique - Costa Rica, 2017, 1h22 )



Sole et Ana font un pacte : ils n’échangeront pour rien au monde leur vélo contre une voiture polluante. Avec leurs amis Frank, Jack et Lou, rien n’est pus important pour eux que les figures et les courses nocturnes réalisées en vélo. Pour la première fois au Costa Rica, l’esprit libre et rebelle du cinéaste se reflète une nouvelle fois dans l’énergie d’une certaine jeunesse de San José où de deux jeunes femmes luttent contre les cases où la société conservatrice voudrait les enfermer.

 

Avec le soutien de la  Maison Universitaire Franco-Mexicaine