En 2011, les manifestations se multiplient à Santiago pour réclamer la transformation du système éducatif. Plus de deux cents lycées sont alors bloqués - « en toma » - par les lycéens. Dans l’emblématique lycée « Dario Salas », un groupe d’étudiants résiste pendant près de six mois. Face à l’intransigeance du gouvernement, ils se radicalisent. La caméra ne les quitte jamais, révélant l’intimité, les frustrations, les rêves et les conflits d’une bande de jeunes qui veut changer le monde.

À Buenos Aires, Luna et Juan, un couple de jeunes Colombiens, vivent une relation passionnée, nourrie à la fois d’une intense complicité et d’explosions subites de rage. Au fil de soirées festives, dans lesquelles ils jouent la séduction entre eux et vis-à-vis des autres, leur lien se noue et se distend au rythme de l’engouement et de la crainte de la monotonie d’une vie à deux. Ils veulent que leur vie ensemble soit toujours un « trip ». Dans une Buenos Aires cosmopolite atypique, le sentiment d’appartenance est en permanence interrogé à l’instar de la relation de couple. À travers une sensualité en noir et blanc, le réalisateur saisit l’énergie spontanée de la jeunesse. Mais ces deux jeunes ont aussi un rapport conscient à la société qui les entoure. Ils s‘aiment autant, peut-être parce qu’il haïssent ensemble leur société.

Alors que l’air est plombé par la chaleur, Mariano rentre chez sa mère, fait quelques longueurs dans la piscine, tond la pelouse, trouve un revolver et se tire deux balles. Il en réchappe. À la suite de sa convalescence, en raison d’un sifflement à l’oreille persistant, Mariano est obligé de céder sa place à Lucía dans son groupe de flûtes classiques. Ainsi se succèdent les scènes. Chaque membre de la famille, mais aussi Manuela, devient à un moment donné le centre de l’histoire. Martín Rejtman que l’on considère comme l’un des précurseurs de ce qui allait être dénommé le « nouveau cinéma argentin », propose dans son quatrième film de fiction, une mise en scène qui relève d’un parti pris où la vérité est placée dans l’instant d’une action, même la plus absurde, plus que dans le déroulement d’un récit menant à une révélation finale.

Un homme mystérieux, dénommé Kaí, arrive dans une ferme de tabac où vivent trois personnes : un homme, un père et sa fille. Des mercenaires tuent le père après l’avoir contraint à signer un papier d’expropriation de sa terre, et kidnappent sa fille. Kaí part à leur poursuite dans la forêt. Après El Asaltante et Sangre brota, Pablo Fendrik réalise avec @El Ardor@ un western en pleine forêt amazonienne avec comme acteur principal Gael García Bernal.

Luis David a une dizaine d’année, il est pêcheur, il a sept frères et sœurs, et habite le Lac Maracaibo, un lieu insolite où les maisons sont sur pilotis et où l’on vit sur l’eau.
C’est aussi un endroit où on exploite le pétrole. Et Luis et ses copains ont une manière bien à eux d’utiliser les barrils qui servent à le transporter…

Stephania vit de petits boulots dans la rue. Le réalisateur, qui l’avait déjà filmée dix ans avant, l’incite à regarder le miroir enregistré alors. Naît peu à peu chez Stephania l’irrépressible désir de retrouver les siens. Né dans une famille pauvre du Nicaragua, Stephania s’engage à peine adolescent dans la guerilla sandiniste. Après avoir quitté sa famille et déjà dans un processus de transsexualité, il est adopté par des militants uruguayens. À la recherche de sa nouvelle identité de femme, Stephania s’éloigne ensuite de sa famille adoptive. Pour cette personnalité attachante, qui sait jouer des codes, le retour au Nicaragua, soutenu par le réalisateur et dont chaque étape est pressentie comme un calvaire, apparaît vite comme la catharsis nécessaire pour (re) trouver le goût de la vie. Teddy Award du documentaire à la Berlinale 2015.

Rolf Blomberg, photographe, cinéaste et explorateur suédois, a passé la majeure partie de sa vie à arpenter l’Équateur. De 1934 à sa mort en 1996, il a jeté sur le pays, ses peuples et sa nature une lumière qui donne l’image d’une société dynamique à la richesse méconnue, y compris aux yeux des Équatoriens, auxquels il a donné une mémoire. Son oeuvre est pourtant restée absente des écrans équatoriens. Ce film est l’occasion de lui donner une nouvelle vie.

Une réflexion poétique sur le sens de la vie pour des travailleurs qui suent sang et eau.

Darío est étudiant à l’Institut National, le lycée public le plus prestigieux du Chili. En 2011, il participe, comme tant d’autres, aux réflexions et aux actions d’un large mouvement étudiant bientôt métamorphosé en mouvement social. La mobilisation s’avère longue, solide et singulièrement originale. Ce documentaire dévoile comment la jeunesse chilienne remit alors en cause les contradictions d’une politique prétendument démocratique.

À Paraná, petite ville au nord-est de l’Argentine, l’Escuela Normal accueille une forte population de lycéens. L’établissement est en pleine ébullition à l’occasion des élections des représentants d’élèves. Après deux longs-métrages de fiction au succès international, Celina Murga s’intéressa avec ce documentaire à la construction d’une conscience démocratique chez les adolescents. Tantôt au coeur des débats, tantôt très distanciée, la caméra soulève les ambiguïtés de chacun.

Dans une banlieue résidentielle de la ville de Guatemala, trois adolescents de la classe moyenne occupent leur temps en faisant de longues virées nocturnes, sans but. Un accident sera bientôt le révélateur d’une force jusqu’ici contenue. Reprenant les codes du road movie dans une version désenchantée, ce premier long-métrage « fouille les contradictions du Guatemala et de cette génération asphyxiée dans les limbes de l’après guerre et de la globalisation » (María Lourdes Cortés).

Ce film au petit budget évoque superbement les sentiments contradictoires de la puberté, via les yeux de Lucas, 15 ans, et de sa bande d'amis. Ils vivent dans un coin perdu de Patagonie, loin de la grande ville. Désireux de rébellion, ils vont vivre les étapes de l'éveil sexuel et de la drogue.