S'impose comme un film de l’étrange, il porte son projet sur la réalité de l’épidémie du Sida que les gouvernements et le monde font mine d’oublier. La vidéo se fait militante quand enfin, elle rassemble la spécificité de son écriture, une animation d’images visuelles fixes, 990 photographies exactement, le temps nécessaire à leur diffusion.

Cela peut se lire en métaphore d’un film d’animation.
Un vieil homme porte difficilement, dans des lieux sauvages et arides des cages où il confine d’étranges oiseaux à tête blême d’enfant qui aimeraient lui échapper… Un monde de marionnettes animées loin des Disneys et autres jolies fées ; l’Inquiétante étrangeté fascine et conduit à y découvrir la métaphore d’affreux traitements subis par des jeunes, réels, eux.

Sous le regard d’Agricola de Cologne, dans son périple en Amérique du Sud, une autre figure de femme, et celle-là dans l’action performatrice, s’emparant du mythe d’Orphée ainsi revisité. Si cette gare est argentine comme l’est Vera Baxter, sa lecture de l’oeuvre retenue en titre, où vie et amour ont à lutter contre la mort, pourrait se glisser dans le Mexique contemporain.