À l’écart de la médiatisation envahissante du star-system politique survivent, sous la férule de l’oligarchie argentine des modes de propagandes populaires inattendus pour les campagnes politiques et la promotion commerciale. Dans Hacerme feriante, Julian d’Angiolillo nous faisait pénétrer dans le flot continu et labyrinthique du marché populaire de la Salada. Avec Cuerpo de letra, il poursuit son immersion dans les mouvements souterrains de masse. Mais cette fois-ci, il se focalise sur un parcours individuel, Ezequiel, jeune graffeur recruté dans une armée de peintres de rues, chargés de tapisser les autoroutes de la ville. Alternant la distance panoramique et la proximité avec les corps, le réalisateur nous plonge dans un entrelacs de routes, de lettres et de voix. Un univers – uniquement masculin – déconcertant.

Réalisation
Julián d´Angiolillo
Pays de production
Argentine
Année de production
2015
Durée
1h17
Titre français
Corps de lettre
Société de production
El Nuevo Municipio