• Programme d'espagnol : Fictions et réalités - Territoire et mémoire
  • A partir de la 3ème
  • Espagnol - Français - Enseignement moral et civique - Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques - Sciences économiques et sociales - Humanités, littérature et philosophie - Langues, littératures et cultures étrangères et régionales

Synopsis

Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l’armée franquiste. Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique, va lui révéler qu’elle n’est autre que la princesse disparue d’un royaume enchanté. Afin d’y retourner, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l’a préparé à affronter…

Cette année, le festival met à l’honneur Guillermo del Toro, cinéaste mexicain, ainsi que son équipe de production. Un choix qui invite à explorer un genre cinématographique à travers ce film que nous retrouvons peu dans le festival d’habitude : le fantastique. Mais derrière la féerie se cache toujours un engagement politique et une guérilla, ici anti-franquiste.

Le film nous entraîne dans un univers imaginaire parfois angoissant qui se heurte à la réalité glaçante du fascisme des institutions comme la religion. Sa narration, à la fois fluide et haletante, se déploie dans un décor travaillé, soutenu par des effets visuels impressionnants, un maquillage et des costumes soignés, ainsi qu’une interprétation remarquable — notamment celle de Sergio López.

L’histoire se présente comme une parabole inspirée des contes de fées, riche en références littéraires et artistiques : Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, Ficciones de Jorge Luis Borges, La Petite Fille aux allumettes de Hans Christian Andersen, Le Magicien d’Oz de L. Frank Baum, Le Monde de Narnia de C. S. Lewis, sans oublier l’œuvre de Francisco Goya. Un terrain d’exploration passionnant, notamment pour des travaux pédagogiques.

Au-delà de l’esthétique, le film soulève une question profonde : comment l’imaginaire influence-t-il le réel ? À travers des scènes et des objets où les deux mondes se répondent, s’instaure une confrontation puissante entre une réalité déliquescente et un imaginaire fantasque ». Cette dualité renvoie l’Espagne à la schizophrénie et à l’aveuglement suscités par les pages sombres de son histoire franquiste. Dans ce cadre, Ofelia apparaît comme la passerelle unique entre ces deux univers. Par son innocence, elle incarne la possibilité d’une réconciliation, tout en étant confrontée à un choix décisif…

Accompagnements pédagogiques : 

Bande d’annonce

Dossier pédagogique créé par le festival Cinespaña

Dossier pédagogique Zéro de conduite

 

Réalisation
Guillermo del Toro
Pays de production
Espagne, Mexique
Année de production
2006
Durée
1h58
Titre original
El laberinto del fauno
Titre français
Le labyrinthe de Pan
Langue parlée
Espagnol
Société de production
Estudios Picasso, Tequila Gang, Esperanto Filmoj, Sententia Entertainment
Société de distribution
Warner Bros