Nous sommes dans le Gran Chaco paraguayen dévasté par la déforestation, sur les traces du peuple Ayoreo Totobiegosode, chassé de ses terres. Nous suivons Eami, 5 ans, qui erre dans la forêt tropicale, elle est le dieu-oiseau de la mythologie Ayoreo et recherche ceux qui restent. Une voix off, émouvante par la sobriété du texte et du ton, raconte. À la fois onirique et réaliste, le film porte les marques de l’univers poétique et esthétique de Paz Encina, des images d’une grande beauté, des cadrages précis, une bande-son remarquable, des plans-séquences fixes, durables, qui hypnotisent. Sensoriels, images et sons nous habitent comme trace de cette tragédie. Minimalisme et rigueur pour raconter cet exil sans retour, une mort symbolique et réelle, écho de notre divorce avec la nature.

Au Guatemala, à la fin des années 1970, le journaliste Elías Barahona s'infiltre au ministère de l’Intérieur en tant qu'assistant de Donaldo Álvarez Ruiz, accusé de crimes contre l'humanité et toujours recherché par la justice. Documentaire d'une grande valeur historique et politique, articulé autour d'une vie singulière et d'une histoire incroyable, qui montre qu’un témoignage peut abattre les murs du silence et de l'oubli.

Un employé et son patron travaillant dans une ferme agricole, deviennent pères au même moment. Un drame va cependant révéler tout ce qui les sépare. On retrouve ici Nahuel Pérez Biscayart dans un rôle complexe, dans le contexte de la culture rurale du gaucho qui développe la tension psychologique d’un western contemporain uruguayen, mis en scène par le réalisateur du film El Lugar del hijo en compétition à Cinélatino en 2014.

Ce film propose un voyage à travers le cinéma du cinéaste documentariste chilien Patricio Guzmán. De La Bataille du Chili, monument du cinéma retraçant les derniers mois de Salvador Allende et de l'Unité Populaire chilienne, au Bouton de nacre, un projet en chantier filmé ici, Patricio Guzmán se dévoile et dévoile sa vision du cinéma. Parallèlement, le réalisateur retrace l'histoire de son pays de 1972 à nos jours.
Patricio Guzmán explique son oeuvre sur des images et photos de plusieurs de ses films, des images du coup d'État au Chili, en 1973, les dernières images du reporter argentin Leonardo Eriksson qui filme ses derniers plans, une copie du Chili Film où l'on voit le cadreur de la télévision suisse mourir sous les balles d'un soldat chilien, les réactions d'élèves d'une école de théâtre, regardant le film La Bataille du Chili, en off un discours de Salvador Allende, sa liaison avec une émission de radio chilienne.
Extraits des films de Patricio Guzmán: Salvador Allende ; La Bataille du Chili I, II ; Chili, la mémoire obstinée ; Le Cas Pinochet (Films d'Ici / Pathé Télévision. Renn Productions / Les Films de la passerelle) ; Nostalgie de la lumière.
Ce portrait fait partie de la collection de portraits de cinéastes documentaristes produits par l'INA avec Ciné +.
[Texte INA]

Freda habite avec sa mère et sa soeur dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Ensemble, elles survivent grâce à une petite boutique de rue. Face à la précarité et à la montée de la violence en Haïti, chacune se demande s’il faut partir ou rester. Freda veut croire en l’avenir de son pays. Un point de vue féminin inédit sur la société haïtienne patriarcale dans ce premier long-métrage en sélection officielle de Cannes 2021.
 

Très beau film sur la défense du territoire, et le dialogue impossible entre des gens venus de la ville, convaincus ou non que ce qu’ils apportent est meilleur que ce qu’il y a et des Indigènes qui défendent pied à pied avec dignité leur mode de vie. Les systèmes d’exploitation et de corruption dominants sont mis en évidence dans tout leur mépris et leur violence. Filmé avec une grande simplicité et une photographie magnifique.